jeudi 1 octobre 2009

Une lueur... tel un éclair de pensée libre

La lueur au fond de ses yeux était empreinte de sagesse. Les rides de son visage marquaient le passage du temps. S’agissait-il d’une course vers la jeunesse ou vers la quiétude de la vieillesse ? On ne saurait le dire.

En ces temps là, l’un comme l’autre s’avérait être un guêpier. Trop vieux, on vous enfermait, trop jeune vous n’étiez pas pris au sérieux. Où tout cela nous mènerait-il ? Quel état au juste était le bon ? Comment le qualifier et que faisait-on avec ces enfants qui ont trop vite vieilli et ces vieilles personnes au cœur jeune et plus en forme que bien des jeunes ?

Quel état vous faisait entrer dans les grâces de cette société malade de « perfection », une perfection conceptualisée, définie selon des critères qui ne correspondent à aucune majorité, mais seulement à quelques individus. Que cela voulait-il dire ?

Le talent ne suffit plus, il faut aussi avoir l’air de, entrer dans tels cadres d’appartenance sociale, correspondre à tels clichés de beauté. Mais la beauté de l’Univers, de notre Terre, se situe dans ses imperfections, dans ses ensembles, dans ses exceptions qui sortent de l’ordinaire ou du toléré. N’est-elle pas dans les contradictions, la composition et l’élaboration de ses espèces s’adaptant merveilleusement à leur milieu.

Le danger n’est-ce pas l’abrutissement et le délavage de ces paysages, de ces habitants par une foi à l’uniformisation. Depuis quand, on aime moins les chats orange des chats noirs ? Quelles différences ? Je n’ai jamais entendu parlé de boycotte d’une espèce par une autre… une question de survie certes mais l’anéantissement? Notre espèce se targue d’avoir l’intelligence de penser, mais cette capacité ne creuse-t-elle pas également les tranchées qui nous séparent lorsque les pensées sont vers la destruction?

Nous sommes nos propres ennemis, nous creusons la tombe de nos propres frères et sœurs sous des slogans rassembleurs. Nos différences font la force de la race humaine et assurent une certaine survie. Ignorer cela et vouloir le détruire, c’est détruire la diversité, cet aspect que nous tentons de protéger en même temps de nos propres actions.

L’environnement, nous sommes une partie de cet environnement. Sommes-nous à ce point indigeste pour nous détester nous-même. C’est un peu aberrant comme situation, car cet être bien pensant est également capable de geste de protection, de douceur et d’amour. N’est-ce pas une telle contradiction que nous sommes les dignes descendants de notre espace?

À quel point est-ce loufoque de voir que nous humains, minuscule point dans l’immensité des étoiles qui nous entourent, nous sommes le produit de cet Univers. Nous n’avons aucun contrôle… ce n’est pas nous qui décidons, nous reproduisons. Alors arrêtez de vouloir contrôler ce qui vous dépasse et qui est plus grand que vous. Cette planète se gère sans nous, et c’est sans manière que nous en extirpons ce qui nous semblent essentiel.

Le pouvoir n’est qu’illusoire car la seule chose dont nous pouvons gouverner en partie, c’est nous même. Les champs fleuris ne nous demande pas la permission, les arbres non plus pas plus que le ciel de changer de couleur. Être si grand et si vide de sens à la fois est incroyable. Certains concepts humains enchaînent mieux que les chaînes eux-mêmes.

Mettons un terme à toute cette hypocrisie, prenons une grande inspiration suivie d’une longue expiration les yeux fermés et ouvrons les pour la première fois. La beauté du monde ne peut que nous immerger de sa finesse et nous réconforter de ses odeurs. Simple humain que nous sommes, réalisons ensemble que l’aube de notre vie est née de contraire mais que c’est un certain équilibre qui nous permet d’être.

Corinne Guimont

Aucun commentaire: